L’Agriculture Régénérative, c’est quoi ?
En imitant la prairie naturelle où le sol reste tout le temps couvert d’une végétation diversifiée, l’Agriculture Régénérative cherche à restaurer des sols dégradés en augmentant leur biodiversité, leur taux de matière organique et leur volant d’auto-fertilité.
S‘interessant aussi bien au sol qu’aux plantes, et notamment à leurs relations symbiotiques, cette manière de cultiver la terre est agronomiquement et économiquement performante, résiliante face aux maladies, bio-agresseurs et aléas climatiques, économe en ressources et respectueuse de l’environnement. Grâce au ”toujours vert”, aux sols équilibrés et aux taux de matière organique élevés, l’Agriculture Régénérative permet également une gestion optimale des adventices.
En se nourrissant de divers courants agro-écologiques qui ont fait leurs preuves à travers le globe, l’Agriculture Régénérative recherche l’autonomie et la durabilité des fermes et trouve sa place dans tous les secteurs agricoles : polyculture-élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture et autres cultures spécialisées, aussi bien en bio et biodynamie qu’en conventionnel où, en aidant à réduire les doses d’engrais chimiques et l’emploi d’herbicides et de pesticides, elle peut servir de chemin pour, à terme, s’en libérer totalement.
-
-
-
-
Maïs avec sous-semis juste avant la récolte. Le sous-semis a pris le relais de la culture pour nourrir la vie du sol. Aussi rend-il la récolte plus facile, notamment en condition humide.
-
-
-
-
-
-
-
-
La fertilisation soufré déplafonne les rendements
-
-
Scalpage avec et sans ferment lactique (extraits végétaux fermentés)
-
-
-
-
-
L’approfondissement des sols fait partie des grands défis de demain !
-
-
Deux photos pris à 20 m l’un de l’autre
Les plantes et le sol sont nos boussoles !
-
-
Blé avec et sans thé de compost
-
-
Blé avec et sans thé de compost
-
-
La fertilité et la structure du sol a une incidence directe sur la qualité et le rendement
-
-
-
-
-
-
Scalpage avec et sans ferment lactique (extraits végétaux fermentés)
-
-
-
-
-
Deux photos pris à 20 m l’un de l’autre
-
-
L’approfondissement des sols fait partie des grands défis de demain !
-
-
-
Perte de rendements par manque de soufre
-
-
Du maïs carencé en soufre
-
-
La pyrale du maïs liée à l’excès d’azote et au manque de Zn
-
-
Un problème de fécondation par manque de Bor
-
-
-
-
En très peu de temps les adventices ont disparu et les rendements ont triplé !
-
-
-
La séquestration du carbone est aussi un impératif agricole …
L’historique
Cette aventure a commencé en 1954 sur la ferme de Manfred Wenz située dans un ancien marais du Rhin à une trentaine de kilomètres au sud de Strasbourg. Jusqu’en 1969, le domaine à été mené en conventionnel intensif utilisant les techniques de pointe de l’époque. Initialement, de très bons rendements ont été au rendez-vous grâce aux réserves présentes dans les terres cultivées pour la première fois ainsi qu’à l’introduction en Allemagne des premiers maïs hybrides de l’INRA. A cause de la dégradation des sols, de l’augmentation régulière des intrants, de la baisse des rendements et de la rentabilité, la reconversion en bio a été décidée en 1970. Hélas, par manque de connaissances et de pratiques adaptées, ce changement n’a pas donné les résultats escomptés. C’est en fait le contraire qui s’est produit et la dégradation des parcelles et de la situation financière s’est accélérée. Suivant les conseils du spécialiste en maraîchage Hans Kemink, un système de travail du sol en billon (TCS avec des phases de compostage de surface) et l’introduction dans la rotation de prairies artificielles trèfles-graminées a été adopté en 1980. Très rapidement et sans aucune fertilisation, cette technique a permis de réduire les coûts de production et la pression d’adventices tout en améliorant la structure du sol, les rendements et la rentabilité (voir photos ci-dessous) !
Une nouvelle phase a commencé en 1998 avec l’arrivée sur le domaine du fils Friedrich, l’introduction de la biodynamie et le développement, en collaboration avec Ulrich Schreier et la société Ecodyn, d’un outil polyvalent regroupant travail du sol et semis, y compris semis direct.
Une collaboration entre Friedrich Wenz et l’agronome de terrain Dietmar Näser à partir de 2013 a permis de nouvelles avancées ainsi que l’organisation annuelle de formations en Allemagne, Autriche, Suisse, dans les pays scandinaves et, depuis 2018, en Italie et en France (Bodenkurs im Grünen).
En 2022, nous avons commencé par la mise en place d’un centre agro-écologique et culturel dans les bâtiments de ferme du Château de Vernoux au Louroux Béconnais.
-
-
Des infirmières soignent un malade !
-
-
Les « intestins » du malade après 10 ans de bio à « l’aveugle »
-
-
Le système Kemink : le début du compostage de surface dans les années 80 et 90
-
-
En très peu de temps les adventices ont disparu et les rendements ont triplé !
-
-
…. et le sol qui va avec !
-
-
Un outil Kemink pouvant aussi faire du scalpage de précision
-
-
Cure de désintoxication
-
-
Une excellente récolte après 2 ans de cures
-
-
Soja en semis direct dans un couvert de seigle
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
-
La fertilisation soufré déplafonne les rendements
-
-
La fertilisation soufré déplafonne les rendements
-
-
-
Vue aérienne du nouveauCentre
-
-
Façade sud du bâtiment
-
-
Bâtiments du fond de la court intérieure