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 L’Agriculture Régénérative, c’est quoi ?

       En imitant la prairie naturelle où le sol reste tout le temps couvert d’une végétation diversifiée, l’Agriculture Régénérative cherche à restaurer des sols dégradés en augmentant leur biodiversité, leur taux de matière organique et leur volant d’auto-fertilité.

       S‘interessant aussi bien au sol qu’aux plantes, et notamment à leurs relations symbiotiques, cette manière de cultiver la terre est agronomiquement et économiquement performante, résiliante face aux maladies, bio-agresseurs et aléas climatiques, économe en ressources et respectueuse de l’environnement. Grâce au ”toujours vert”, aux sols équilibrés et aux taux de matière organique élevés, l’Agriculture Régénérative permet également une gestion optimale des adventices.

       En se nourrissant de divers courants agro-écologiques qui ont fait leurs preuves à travers le globe, l’Agriculture Régénérative recherche l’autonomie et la durabilité des fermes et trouve sa place dans tous les secteurs agricoles : polyculture-élevage, grandes cultures, maraîchage, arboriculture, viticulture et autres cultures spécialisées, aussi bien en bio et biodynamie qu’en conventionnel où, en aidant à réduire les doses d’engrais chimiques et l’emploi d’herbicides et de pesticides, elle peut servir de chemin pour, à terme, s’en libérer totalement.

 

Un tour de plaine

  

Les plantes et le sol sont nos boussoles !

L’historique

       Cette aventure a commencé en 1954 sur la ferme de Manfred Wenz située dans un ancien marais du Rhin à une trentaine de kilomètres au sud de Strasbourg. Jusqu’en 1969, le domaine à été mené en conventionnel intensif utilisant les techniques de pointe de l’époque. Initialement, de très bons rendements ont été au rendez-vous grâce aux réserves présentes dans les terres cultivées pour la première fois ainsi qu’à l’introduction en Allemagne des premiers maïs hybrides de l’INRA. A cause de la dégradation des sols, de l’augmentation régulière des intrants, de la baisse des rendements et de la rentabilité, la reconversion en bio a été décidée en 1970. Hélas, par manque de connaissances et de pratiques adaptées, ce changement n’a pas donné les résultats escomptés. C’est en fait le contraire qui s’est produit et la dégradation des parcelles et de la situation financière s’est accélérée. Suivant les conseils du spécialiste en maraîchage Hans Kemink, un système de travail du sol en billon (TCS avec des phases de compostage de surface) et l’introduction dans la rotation de prairies artificielles trèfles-graminées  a été adopté en 1980. Très rapidement et sans aucune fertilisation, cette technique a permis de réduire les coûts de production et la pression d’adventices tout en améliorant la structure du sol, les rendements et la rentabilité (voir photos ci-dessous) !

       Une nouvelle phase a commencé en 1998 avec l’arrivée sur le domaine du fils Friedrich, l’introduction de la biodynamie et le développement, en collaboration avec Ulrich Schreier et la société Ecodyn, d’un outil polyvalent regroupant travail du sol et semis, y compris semis direct.

       Une collaboration entre Friedrich Wenz et l’agronome de terrain Dietmar Näser à partir de 2013 a permis de nouvelles avancées ainsi que l’organisation annuelle de formations en Allemagne, Autriche, Suisse, dans les pays scandinaves et, depuis 2018, en Italie et en France (Bodenkurs im Grünen).

       En 2022, nous avons commencé par la mise en place d’un centre agro-écologique et culturel dans les bâtiments de ferme du Château de Vernoux au Louroux Béconnais.